Qu'est-ce que le processus de deuil ?
Le processus de deuil se définit par la réaction émotionnelle et affective douloureuse consécutive à la perte d’un objet d’attachement. Il constitue un processus psychique de détachement et de renoncement de l’objet perdu pour permettre de futurs investissements.
Le deuil, bien que souvent rattaché à la mort, et de la perte de l’être cher, peut également être rattaché à d’autres situations de « perte ». Il peut s’agir de la fin d’une amitié, la fin d’une relation, la perte d’un travail … Dans ces situations, le travail de deuil peut être nécessaire.
Quelles sont les étapes du deuil ?
Il n’existe pas de « plan type », ni de délai, pour faire son deuil. C’est une expérience unique, propre à chacun.
Le processus de deuil sera donc plus ou moins long et plus ou moins douloureux selon la relation qui était établie avec l’objet d’attachement.
Il existe plusieurs phases par lesquelles la personne peut passer ou non. Dans un ordre qui sera propre à chacun, mais dont la temporalité est souvent observée telle quelle :
- Le choc
- Le déni
- La colère
- L’abattement
- La reconstruction
- L’acceptation
- L’apaisement
Il est important de noter que chaque deuil est différent. Ainsi, la courbe du deuil est à prendre avec des pincettes.
On ne passe pas toujours par toutes les étapes, ou pas dans l’ordre indiqué, avant l’étape finale de l’apaisement. Ceci constitue un aspect normal du processus.
Quels impacts sur notre vie ?
Le deuil peut prendre plusieurs chemins, il peut suivre le processus « normal » en passant par les étapes précédemment citées, ou il peut devenir compliqué ou pathologique.
Le deuil compliqué s’écarte de la normalité. C’est-à-dire que la souffrance est augmentée en intensité et en temps, nuisant aux possibilités du travail de deuil de s’engager ou de parvenir à son terme.
Ce type de deuil peut être un deuil différé (le refus initial de la perte se prolonge de manière anormale), un deuil inhibé (des troubles somatiques), ou un deuil chronique (demeure figée qui enlise l’endeuiller dans une dépression chronique).
Le deuil pathologique se caractérise par la survenue d’une maladie physique ou mentale dans la période de deuil. La perte de l’objet d’attachement a l’effet d’un raz de marée, induisant une décompensation physique et/ou mentale de l’endeuillé.
Comment traverser le processus du deuil ?
Dans le processus du deuil, l’accompagnement par des proches, des associations ou encore des professionnels de la psychologie est essentiel. Il contribuera à soulager la peine de la personne endeuillée et facilitera le processus.
Le soutien aide à entreprendre le « travail de deuil », qui est une démarche volontaire indispensable pour accompagner le processus naturel de cicatrisation.
Se confronter à ses émotions, de manière authentique, va aider la personne à se libérer, en acceptant peu à peu de se confronter à la violence de l’absence.
Il faudra du temps, mais progressivement, la personne commencera à entrevoir une reconstruction de son existence sans la présence de l’objet d’attachement.
Si vous traversez un deuil et que vous avez des difficultés à le surmonter, n’hésitez pas à me contacter pour que nous en échangions ensemble.
Articles :
(1) Freud, S. (2004). Deuil et mélancolie: Extrait de Métapsychologie. Sociétés, no86, 7-19. https://doi.org/10.3917/soc.086.0007
Philippin, Y. (2006). Deuil normal, deuil pathologique et prévention en milieu clinique. InfoKara, 21, 163-166. https://doi.org/10.3917/inka.064.0163